Un ancien joueur s’interroge
Dans le cadre d’une série de documentaire intitulé Hors-jeu diffusée sur la chaine Arte, l’ancien international Emmanuel Petit émet des doutes au sujet de la victoire des bleus au Stade de France à Paris le 12 juillet 1998, Petit avait inscrit le troisième but de la France face au Brésil (3-0).
Un extrait de l’épisode numéro 7 a été publié sur You Tube, le 31 mars dernier. Emmanuel Petit ne fait pas dans la dentelle. “Ça m’interpelle, cette réflexion-là. Ça fait maintenant quelques semaines que je me dis ‘est-ce que nous en 98… Est-ce qu’on a vraiment gagné la Coupe du monde ? Je me pose la question aujourd’hui, moi”…
“Est-ce que ça n’était pas un petit arrangement? Je n’en sais rien, moi… Nous sur le terrain on se défonçait vraiment contre nos adversaires, on faisait tout pour gagner, mais avec tout ce qu’il se passe aujourd’hui, j’en suis arrivé à me demander ça”.
L’ex-milieu de terrain conclut de façon brutale et se demande s’il n’est pas paranoïaque, avant confié qu’il a peut-être joué le rôle d’une “marionnette”. Emmanuel Petit n’est pas à sa première déclaration qui fait le buzz. Certains pensent que l’ancien joueur d’Arsenal est coutumier du fait, d’autres ont réagi trouvant ses déclarations honteuses, c’est un fait quoi qu’il en soit la démarche de Petit reste à ce jour unique. Petit qui se lance dans ce type d’introspection laisse songeur, car aucun joueur n’a jamais remis en cause une victoire obtenue dans le cadre d’une grande compétition.
Que Petit ait des doutes, cela l’honore, mais à force de voir des complots et des magouilles un peu partout dans le football ont fini par s’égarer. Alors oui ou non est ont en droit vu le déroulement de la compétition d’émettre des doutes sur la victoire finale des bleus ? Il est impossible de répondre à une telle question, mais on peut avancer en établissant certaines probabilités.
Réglons les doutes qui entourent la finale, le Brésil est loin d’être à son niveau, la Seleção était diminuée par l’accident concernant Ronaldo, les Brésiliens friables sur le plan psychologique avaient le masque en pénétrant sur la pelouse du stade de France. Les bleus barricadés autour de leur défense n’ont jamais été flamboyants durant les 90 minutes de jeu effectif, deux buts sur pied de coup arrêté et un dernier inscrit – celui de Petit – dans une contre-attaque quand le match était plié. Comme bien souvent ce fut un match de qualité moyenne, la faute à une équipe ne voulant prendre aucun risque arcbouté dans l’attente et une autre un peu perdue par l’incapacité à rentrer pleinement dans la rencontre suite au psychodrame Ronaldo et face à un adversaire coriace.
Si toutefois on ausculte le déroulement du tournoi, deux faits importants apparaissent. L’élimination de l’Allemagne certes loin d’être folichonne face à la Croatie bien aidée par l’arbitrage et celle des Pays bas par le Brésil avec là encore un arbitrage à sens unique. Ses deux faits ont eu un impact décisif sur le reste de la compétition. Les bleus se sont épargné d’affronter l’Allemagne en ½ finale et éventuellement les Pays-Bas en finale, deux adversaires bien plus solides que le Brésil.
C’est un fait indéniable, l’équipe de France à bénéficier de circonstance plus que favorable pour aller jusqu’au bout, il y a toujours une tripotée d’amateurs peu sourcilleux qui vous parleront de la chance du champion, or cette chance n’existe pas, il faut des éléments mis en œuvre par des tiers extérieurs pour déclencher une réaction en chaîne favorable qui profite à une formation . Cette histoire de France 98, c’est le verre à moitié vide ou à moitié plein. On peut ergoter sur la validité du titre acquis par les coéquipiers d’Emmanuel Petit, il faudrait aussi commencer à jeter un œil sur d’autres équipes sacrées au plus haut niveau.
Tout parcours d’une formation championne du monde ou dans une autre compétition est souvent marqué par la suspicion, car entacher d’erreur, le problème est de savoir si ses erreurs sont le fait de malversations ou si elles sont naturelles, ce qui ne semble pas bien difficile à décrypter, d’une certaine façon, Petit a répondu à la question…