UEFA, une séquence parmi d’autres
Le 27 février 2017 est parue dans les colonnes du New York Times une interview du tout nouveau président de l’UEFA, Aleksander Ceferin. Le slovène a demandé aux USA de faire attention au sujet de leur politique intérieure, s’ils veulent espérer accueilli le Mondial 2026.
“S’ils désirent organiser la Coupe du monde 2026, les États-Unis devront faire attention à la politique menée par le pays”, …” Si des joueurs ne peuvent pas se rendre dans le pays en raison de décisions politiques ou de décisions populistes, alors la Coupe du monde ne pourra pas être jouée là-bas”, … “C’est vrai pour les États-Unis, comme pour les autres pays. “
Le président de l’UEFA se prononçait sur une éventuelle candidature des États-Unis en vue d’accueillir la Coupe du Monde en 2026, la première de l’histoire à 48 équipes. Les lois décrétées par le gouvernement – celui de Donald Trump – pourraient amoindrie les chances des États-Unis à avoir la Coupe du Monde.
Cette déclaration a été relayée par les médias, mais sans faire trop de bruit. Beaucoup d’information provenant de l’UEFA est l’objet d’un traitement léger par la presse et pourtant cette déclaration du président de l’UEFA vaut la peine qu’on s’y attarde.
Nous savons désormais que les USA seront candidat à l’organisation du Mondial 2026. Rien de bien n’étonnant, car les pays en situation de pouvoir organiser une telle compétition avec 48 équipes et le devoir de livrer 16 stades FIFA risque de se raréfier. À ce tarif, seules trois ou quatre nations seront à l’avenir capable d’organiser ce gigantesque barnum, la Chine, les USA et à un degré moindre la Russie et la Corée du Sud et le Japon en tant que pays coorganisateur.
Si on applique scrupuleusement le cahier des charges de la FIFA, les États-Unis ont un énorme souci avec leurs enceintes, car la plupart des arènes US ne sont pas dotées de toitures, seules quatre ou cinq arènes sélectionnables en fonction des villes répondent aux critères de la FIFA. Il ne fait aucun doute que la FIFA mettra un genou à terre et acceptera le dicta États-Uniens en matière d’organisation, et ce, sur plusieurs aspects.
Un deuxième point est apparu lors de l’interview. Ceferin parle comme s’il était le président de la FIFA. C’est un indice qui laisse à penser ce que l’on subodore depuis fort longtemps que l’UEFA n’est que la petite sœur de la FIFA. Les deux organismes à travers leur politique du tout générique pratiquent la même politique.
Le troisième point est lui névralgique. Ceferin aborde la question politique. Il faut avoir un sacré toupet pour accuser l’administration Trump de manquer à certains de ses devoirs quand on sait que ses gens ont confié l’organisation de la Coupe du Monde au Qatar. Quand il n’y a plus de contre-pouvoir, le système ne parle plus que d’une seule voix. De quoi Ceferin est-il inquiet ?
L’UEFA en tant qu’organisme qui régit le cadre des compétitions organiser sur le vieux continent est devenu une courroie de transmission de l’Europe de Bruxelles. Un organisme de régulation voué à détruire toute forme d’initiative personnelle, d’autonomie concernant les supporters et à faire émerger un football de club soutenu par l’hyper classe, des gens réduits au rang de simple consommateur dénué de toute conscience propre.
Tôt ou tard, les canaux résistant à cette entreprise de destruction totale devront faire preuve de créativité et produire de multiples initiatives locales pour redynamiser l’Europe du football et du sport en général sans parler du reste pour enfin se débarrasser d’un système contre-productif abêtissant et antidémocratique.