Magie d’un court annexe
Tout joueurs et joueuses de tennis de premier plan aspire à jouer sur le court central des tournois du grand chelem. Les acteurs du jeu les mieux placés au classement ATP font grise mine quand il s’agit de se présenter sur les courts annexes dont le numéro I. Le central est un marqueur, il célèbre le statut du joueur, indique son rang et son importance à l’échelle planétaire. Cependant, cette attitude générale affichée par les vedettes de la balle jaune a été une fois battu en brèche. Mieux encore, quand on sait que ça concerne le tournoi de Wimbledon.
Succès
Au tout début des années vingt, les administrateurs du tennis club de Wimbledon qui abrite durant une quinzaine ce qui est considéré par la presse mondiale comme le tournoi le plus prestigieux au monde, se frottent les mains. L’inauguration du nouveau Court Central d’une contenance de 15 000 places est une grande réussite. Réalisé par l’architecte Charles Stanley Peach, le tournoi de Wimbledon se démarque par rapport à ses concurrents.
Un court unique
Après la construction du Central, le Court numéro 2 est inauguré l’année suivante, enfin, douze mois plus tard, c’est au tour du Court numéro 1 d’une capacité de 7 250 places à terme de faire l’ouverture. La réalisation du nouveau Court numéro I diffère sur bien des points des constructions habituelles.
Charles Stanley Peach avait établi les premiers plans au moment de valider le dessin général du Central. Désireux d’exploiter à son maximum l’espace disponible suite à la reconstruction totale du All England Lawn Tennis and Croquet Club, Peach imagine un court parallèle et collé au central.
Le résultat est saisissant. L’ensemble st compose de quatre tribunes distinctes. Deux virages composés d’une dizaine de travées et couverts, d’une grande tribune latérale non couverte et d’une autre tribune latérale qui est logée sous le premier niveau du central. L’ensemble diffuse une atmosphère unique en son genre. Les spectateurs assis dans l’aile ouest du Central pouvaient ainsi faire quelques mètres et basculer sur le NO 1.
C’est aux joueurs britanniques Brian Gilbert et Noel Turnbull que revient l’honneur d’inaugurer le nouveau court. Le jour d’après, c’est au tour des dames, Suzanne Lenglen et Sylvia Lumley-Ellis de faire leurs débuts. Le Court numéro 1 connaît le succès au point d’être autant apprécié par les spectateurs que le Central.
Popularité
Au sortir de la guerre, la Coupe Wightman, une compétition annuelle de tennis féminin, voit s’opposer de 1946 à 1972 les équipes des États-Unis et de Grande-Bretagne. Les années passent et le NO 1 fait toujours des adeptes de génération en génération. Les plus grandes têtes d’affiche du tennis mondial qui défilent sur le gazon du All England ne cachent pas leur préférence pour le court annexe face au Central, tellement intimidant et excitant.
En 1997, la décision est prise de moderniser le Central. Le mythique NO 1 est détruit pour libérer une place pour doter le Central de loges, restaurants et de nouveaux espaces dédié à la presse.
Quelques années plus tard, un nouveau Court numéro 1, éloigné du Central, est édifié. C’est une reproduction du Central en moins imposant et doté de tous les besoins nécessaires au fonctionnement neuronal des spectateurs.