Les sachants discutent
Le sacre de la sélection argentine au détriment de l’équipe de France n’est pas passé dans l’hexagone.
Les médias français, tout particulièrement, ont pointé du doigt le comportement des joueurs argentins, jugé excessif en ne cessant de se focaliser sur quelques attitudes de joueurs dont le gardien de but de l’albiceleste et de certains supporteurs argentins jugé stupides, provocateurs, racistes, etc.…
Il y a une logique à cette posture des nouveaux champions du monde. Ils sont tous millionnaires et produits du sans-frontiérisme. Certains n’ont jamais joué un match en première division argentine, dont le plus illustre représentant de la formation albiceleste. Le rapport qu’ils entretiennent avec la nation et le football local est plus que dilué pour certains, ou bien inexistant pour d’autres. Pour un football dont Buenos-Aires est la capitale mondiale du football par ses clubs, sa ferveur et son palmarès, le fait d’être totalement étranger à cet univers, à exposer quelques joueurs argentins à sur-jouer un sentiment de patriotisme, tout simplement. Une chose impossible à comprendre pour tout droitards et gauchistes, aucunement satisfait par la victoire d’une argentine en mode compradore, décidément…
J’ai passé l’âge d’être déçu par tout ce que le monde du spectacle sportif est en mesure de produire. Cependant, j’ai été surpris par ses manifestations usitées. Je ne savais pas que les supporteurs et joueurs argentins faisaient dans le vintage.
Le match
J’ai écouté les médias durant la semaine. J’ai donc visualisé le match quelques jours plus tard. Le diagnostic est édifiant. À croire que l’ensemble de ces spécialistes, a été briffée pour présenter la chose sous un angle acceptable.
Les Argentins n’ont pas à forcer leurs talents. Durant plus de soixante-dix minutes, l’Équipe de France est surclassée. Encore aujourd’hui, personne ne veut en dire la raison. C’est pourtant simple. Les Argentins n’ont pas fait dans la demi-mesure concernant le cas Griezmann. Ils l’ont asphyxié, le privant de toute action sur le jeu. Le créatif muet, les bleus n’ont pas existé !
Le journal, l’Equipe qui n’est plus en capacité de faire une analyse correcte d’un simple match, emporté par son wokisme au point de décerner un sept à Griezmann lors de sa performance en demi-finale, jugé par tous les médias étrangers, comme stratosphériques préfère mentir à son auditoire. Oui, que ferait la sélection française sans le mille-pattes du PSG…
Durant une heure et dix minutes, les bleus ont montré à leur auditoire, le futur de l’équipe de France. Les Argentins sûrs de leur force suite à la sortie de Griezmann se sont arrêtés de jouer. Résultat, de longs ballons à l’emporte-pièce côté tricolore avec comme espoir, un coup du sort, ce qui est arrivé. C’est au-delà de la faute professionnelle. Les Argentins ont même frisé la correctionnelle avec une occasion pour les bleus juste avant le coup de sifflet final. Cependant, la loi naturelle s’est manifestée lors de cette action de jeu, avec un face à face perdue par l’attaquant des bleus face au gardien argentin. La langue du football ne s’apprend pas dans des centres de formation, sans parler du reste…
Quand on se trouve dans une telle situation de jeu, il y a trois solutions pour tromper le portier adverse. On feinte, puis on pique la balle, soit, on met un intérieur du gauche, soit un extérieur du droit. Tout ça se décide en une microseconde, le football de la rue.
L’Argentine, ce n’est pas pour toi
L’Argentine est le symbole d’un chaos. Le résultat conjoint des tenants de la droite et la gauche, obnubilé par la défense de leur position sociale vis-à-vis des classes populaires. Face à ce déchirement permanent, le football n’a cessé d’être sollicité et utilisé par le pouvoir. L’Argentine, c’est l’histoire d’un peuple châtié depuis la chute de Juan Perón, par l’action de l’Imperium Yankee. Malgré toutes les punitions infligées, le peuple, le vrai, tient encore debout. Quand il fait un soleil radieux, l’argentin de la rue et des terres reculées parle d’un “dia peronista”…
Les trois étoiles brodées sur le maillot de l’albiceleste sont le symbole d’un football qui s’est détérioré au fil des décennies, piloté par les politiques locaux de droite et gauche réunis, tout en se reposant sur le talent de quelques joueurs, sauveurs de la patrie.
L’Argentine et son football n’est pas un sujet pour droitards et gauchistes, la faute à cette tripartie politique, unique en son genre. Des textes provenant de médias toutes tendances confondues et d’humoristes issus des cénacles universitaires de l’hexagone m’ont fait sourire.
En attendant, les sachants discutent, c’est sérieux…