La vidéo arrive
L’utilisation de la vidéo fait débat au sein de la FIFA, l’UEFA et des différentes fédérations de football depuis des années. Pour la première fois dans le cadre d’une rencontre amicale opposant l’équipe de France à l’Espagne, la vidéo a été utilisée lors de cette confrontation avec le succès que nous connaissons. Je laisse de côté ceux qui ont encensé l’utilisation de la vidéo et ceux qui se sont prononcés contre sa mise en application.
Qui derrière la vidéo ?
Il est impossible que cet outil ait pu être expérimenté sans que les multinationales qui financent le football à l’exception de la firme Adidas donnent leur aval. Il n’est pas interdit de penser que ses firmes aient fait pression sur les instances européennes de Zurich. La non-utilisation de la vidéo à toujours favorisé certains clubs voir sélection, mais la FIFA a toujours affiché une attitude ambivalente, oui et non à la vidéo. La question est qui a fait fléchir la FIFA pour que cet organisme enclenche le processus freiner depuis des années ?
Comme l’ensemble du football, la FIFA s’enrichit grâce à l’apport de ses sponsors. Les multinationales déversent des centaines de millions d’euros dans les caisses de la FIFA et l’UEFA pour financer le football sans rien demander en retour, or, un fait central s’est produit la saison dernière, le club de Leicester City à remporter le titre de champion d’Angleterre à la surprise générale. A la majorité écrasante, les amateurs de football du monde entier ont soutenu le petit club de Leicester dans son odyssée. C’est un aspect que les tenants du marché n’avaient pas imaginé, car élevé au slogan de “mon club nommé désir”.
Malgré tous les grands discours déployés par certains organisateurs tel le très nocif Charlie Stillitano, président d’ICC qui voyait en Leicester un fléau dont il fallait se débarrasser, le petit club anglais s’est retrouvé porté par le monde.
L’intérêt de financer un népotisme ?
Leicester n’a pas tué le marché, il a libéré. Les audiences télé de la Champions League diminuent chaque année un peu partout surtout en Angleterre. Le profane exclu, le consommateur commence à déserter stades et petit écran, il y a urgence pour les financiers de la planète football. Le titre de Leicester a renvoyé une tout autre image du football auquel nous sommes confrontés.
Le consommateur quelle que soit sa nature se confond avec les clubs des grandes villes caractérisés par l’absence d’identité due à leur cosmopolitisme, leur puissance économique et leur omnipotence au classement général. Leicester est un club de province et du fait de sa position n’a guère de lien avec le monde du football-fast-food.
Le titre obtenu par le club des Midlands a remis les pendules à l’heure, les multinationales qui financent le football ont commencé à réviser leur position commune, celle de financer un népotisme indéfiniment, à l’exception de la firme Adidas dont la politique est axée vers un mondialisme orienté. La vidéo n’est qu’une première étape qui vise à terme à rééquilibrer un système sans règles, édifié pour le profit de quelques entreprises du football.
L’UEFA se retrouve dans une position inconfortable, écartelée entre deux camps, le premier, celui des multinationales qui veulent agrandir leur part de marché, et cela passe par un football élitiste, le second, celui de l’ECA, un organisme de défense des clubs européens – ne pas en rire – contrôlé par les clubs oligarques, présidé par K-H Rummenigge, et qui ne pensent qu’à solidifier un système bâti sur la corruption et un néolibéralisme exacerbé, mais les tenants de l’ECA ont oublié une règle fondamentale, le marché n’a qu’une seule loi, le profit !