La cible

Quelques déclarations sans importances, un jeu de main avec son coéquipier en sélection Raphael Varane et voilà qu’Antoine Griezmann se retrouve dans l’œil du cyclone.

 “Clairefontaine est une horreur”, par cette affirmation – tout le monde le pense – l’attaquant du club de l’Atletico de Madrid à exciter l’ensemble des médias institutionnels. Suite à cette phrase sortie de son contexte, les scribouilleurs et  débatteurs de la Pravda sont montés au créneau pour dénoncer les propos du Madrilène.

Les réseaux sociaux dont on sait qu’ils sont fréquentés par 90% de gens qui ne connaissent rien au sport et au football ont surenchéri. Griezmann a retenu l’attention des plus fins limiers de la Pravda ( le journal l’équipe ) par quelques propos concernant la suite de sa carrière. Certains ont tenté de le transférer au club de Manchester United. Griezmann n’a pas démenti les contacts qui existent avec le club anglais depuis quelques mois, mais rien de bien concret, si ce n’est venant du Madrilène la volonté de reconduire son contrat avec l’Atletico de Madrid avec une augmentation à la clé, une méthode plus que classique. Mais voilà, Griezmann n’est plus une personne honnête, il a clairement manqué de respect à son club. En matière de burlesque on va vu mieux…

Lors de l’arrivée de Raphael Varane à Clairefontaine, Griezmann a refusé de lui serrer la main suite à la victoire de ce dernier en Champions League avec son club. Le geste à fait polémique et anime l’esprit des petits commissaires politiques de Boulogne Billancourt,  une fois de plus. Le geste n’avait rien de méchant, d’offensant, rien qu’un chambrage de circonstance, mais suffisant pour que ce gag soit traité comme une information de première importance.

Griezmann est insouciant, il n’a pas encore intégrer dans sa tête qu’il n’est pas désiré par l’appareil qui voit dans sa réussite plus qu’un danger , trois ou quatre comme lui et Clairefontaine vacille.

Antoine Griezmann doit apprendre à maîtriser sa communication, il est dans la ligne de mire du système, le Politburo et Clairefontaine vivent sa présence en sélection comme un affront. La Pravda a commencé à décocher les premières flèches, dès le début de saison suite à une ou deux prestations moyennes sous le maillot bleu. Il serait temps pour lui de cesser d’accorder des interviews à des agents missionnés par l’appareil pour le faire déraper.

Griezmann a le talent nécessaire pour guider le onze national durant encore quelques années à condition qu’il prenne conscience qu’il n’est qu’un intrus dans l’univers concentrationnaire du football tricolore. Un pouvoir qui n’aime pas que l’on remette ses prérogatives en cause et sa science à l’état de putréfaction.  Clairefontaine ce n’est pas le Goulag, mais ce lieu et toute l’idéologie qui en découle peut s’avérer irrespirable quand on n’en est pas issu.