Kenzō Tange honoré

En fonction de la pandémie liée au Covid-19, l’ensemble des manifestations sportives ont été annulées dont les Jeux olympiques qui étaient prévus pour le mois d’août dans la ville de Tokyo, capitale du Japon. Les autorités locales en accord avec le CIO ont repoussé les jeux à l’année prochaine. Les organisateurs ont fait les choses en grand tout en essayant de diminuer les coûts toujours croissants concernant l’organisation des Jeux olympiques.

Ainsi, plusieurs sites ont été construits dont le nouveau stade olympique de la capitale, néanmoins, des installations éprouvées ont été réaménagé en vue des compétitions. Parmi ses anciennes constructions se trouve le mythique Gymnase olympique de Yoyogi, un joyau de l’architecture japonaise construit pour accueillir les JO d’e1964, fruit de l’architecte Kenzō Tange.

Né en 1913 à Osaka, le jeune Kenzō Tange passe son adolescence à Shanghai. Adulte, il retourne au Japon. Passionné par l’architecture, le jeune Tange se dirige dans cette voie, non sans rencontrer des difficultés.

Le parcours de Tange est étonnent. Jeune, il est attiré par le brutalisme exécrer par Le Corbusier. Ses premières esquisses et réalisations vont dans ce sens. Peu après, il se diversifie dans ses productions. Élève de Kunio Maekawa disciple de Le Corbusier, il enchaîne les projets dont certains finissent par voir le jour.

Du fait de ses œuvres, Tange commence à se faire un nom dans le monde de l’architecture nippone. La récompense vient en 1949, quand il réalise le Parc de la Paix et le musée de la bombe atomique à Hiroshima. Désormais Tange est un professionnel reconnu de par le monde. En fait les productions de Tange malgré sa renommée grandissante s’inscrivent dans un vaste mouvement architectural qui se veut avant-gardiste, mais qui n’en demeure pas moins, plus que limiter.

Tange ne change pas sa ligne jusqu’aux années soixante. À cette époque, le CIO désigne Tokyo pour organiser les Jeux olympiques de 1964.

Tange se voit confier la réalisation de deux bâtiments qui doivent abriter les épreuves de natation et des sports collectifs. Pour une fois Tange délaisse l’idée de concevoir un ensemble moderne, sans âme et sans relief. L’architecte nippon se met au travail et prend toute son inspiration dans le Japon médiéval. Tange conçoit un bâtiment en reprenant des techniques éprouvées avec la disposition de mâts de béton, des câbles d’acier qui soutiennent une toiture incurvée en forme de feuille. Tange insiste sur la beauté visuelle de son ensemble. Sa réalisation n’a pas d’équivalence.

La deuxième salle plus petite utilise les mêmes techniques. Un grand mât auquel est attaché un câble central prolongé par de multiples câbles qui forme une toiture en forme d’ombrelle. Les deux constructions accouchent d’un ensemble à couper le souffle.

Plus tard Tange est récompensé à travers le monde par divers prix dû à son travail à travers des œuvres qui n’ont rien de bien exceptionnel. C’est en revisitant l’histoire de son pays en matière d’urbanisme, en puisant aux sources de ses racines que Kenzō Tange produit le bijou de sa carrière d’architecte. Le dessin de Tange et les innovations techniques qui ont abouti à la réalisation du Yoyogi seront repris par des architectes de par le monde…

Le fait que le Yoyogi est été sélectionné en vue d’abriter des épreuves de ses nouveaux jeux est le plus beau hommage qui pouvait être fait à Kenzō Tange.  

Plus tard Tange sera récompensé à travers le monde par divers prix dû à son travail en fonction d’ œuvres qui n’ont rien de bien exceptionnel. C’est en revisitant l’histoire de son pays en matière d’urbanisme, en puisant aux sources de ses racines que Kenzō Tange produit le chef-d’oeuvre de sa carrière d’architecte. Le dessin de Tange et les innovations techniques qui ont abouti à la réalisation du Yoyogi seront repris par des architectes de par le monde…