Espagne, le denier bastion
Avec les doubles victoires du Real Madrid et de l’Atletico de Madrid en coupe d’europe et quel que soit l’issue de la Coupe du Monde qui se déroule au mois de juin, en Russie, le football espagnol est apparu, une fois de plus dominateur sur la scène continentale. Les clubs espagnols et la sélection nationale raflent la plupart des titres année après année et rien ne semble pouvoir inverser ce processus.
Il faut d’emblée déblayer le terrain. Les clubs du Madrid et du Barca jouissent d’un statut particulier auprès de la fédération espagnole et de l’UEFA, ce qui aide grandement à se maintenir au plus haut niveau, mais ce n’est pas le cas des autres clubs et encore moins de la sélection. Cette présence permanente au plus haut niveau est due à la formation qui est distillée dans les clubs. Tout le monde le sait, mais en France notamment, ont fait semblant de ne pas savoir. Il n’y a pas de secret au sujet du mode d’enseignement qui est répandu dans les clubs espagnols.
Les jeunes sont amenés à jouer en développant leur qualité propre tout en les dotant d’un minium de culture tactique. Le résultat n’est pas recherché. C’est simple et efficace. Certains perleront de la formation du temps de papa ou de grand-père. La fierté chez les anciens de pouvoir participer à la réussite et l’épanouissement des plus jeunes est une notion qui existe encore en Espagne. Elle permet aussi d’entretenir un lien filial entre les générations. Le football espagnol bien que tarauder par quelques tares – le mauvais niveau de l’arbitrage, le statut du Madrid et du Barca – ne s’est pas encore converti en totalité au libéralisme anglo-saxon.
Pour de multiples raisons et ce dû à son histoire, l’Espagne est en retard sur bien des choses par rapport à ses voisins européens. Néanmoins, le pays diriger par des élites malveillantes à commencer à se mettre à la page et applique l’agenda recommandé par les élites de Bruxelles.
Au tout début des années 90’s, le football espagnol à faillit vaciller une première fois avec la loi sur le sport promulgué par les socialistes libéraux dans le but de casser les associations de supporteurs propriétaires des clubs omnisports et donc de football. Ce crime a eu pour effet d’aiguiser l’appétit de quelques affairistes qui ont vites perdu des plumes et le monde du football espagnol a tant bien que mal résisté et la formation a survécut à ce changement brutal.
On l’aura compris. L’Espagne ne domine pas l’Europe et le monde du football parce qu’elle serait en avance sur les autres nations dans sa manière de penser et concevoir le jeu. L’Espagne domine le monde du football parce qu’il repose sur un socle éprouvé qui n’a presque pas évolué. Là où les autres ont abandonné le leur voué à la désolation ligoté au bon vouloir de l’idéologie libérale. La question est de savoir combien de temps va mettre le football espagnol pour vaciller et donc se conformer aux codes en vigueur qui prévalent chez ses adversaires.
Sa formation est la clé du problème. Tant que les clubs forts et moyens forment leur futur joueur, alors le football espagnol peut continuer à nourrir des espoirs, mais Bruxelles va devoir prendre son mal en patience malgré un plan de bataille certes désuet, mais qui a fait ses preuves dans bien des pays. Protection des clubs étatisés – Madrid, Barca – tout en démolissant l’outil de production à travers tout le pays.
Détruire tout le tissu social économique et identitaire que génère l’activité football à travers la formation des jeunes locaux. Internationalisation de sa formation. Intensifier l’arrivée des investisseurs étrangers à la tête des clubs – le FC Valence ou le FC Grenade sont de bon exemple – et laisser les clubs dans les mains de réseaux mafieux aux très nombreuses ramifications. Généraliser le club trader, éradiquer toute forme de savoir-faire en matière de football dans la totalité des clubs professionnels. Coupez tout lien affectif entre les clubs et leurs supporteurs en propagent le désintérêt et le dégoût chez l’amateur de football, c’est l’hyper violence libérale en action.
Cette entreprise de destruction risque de prendre du temps, mais rien ne dit que le football espagnol ne résistera à terme…