Dans l’entresol

Un moment que je ne fais  guère attention aux rencontres de football qui mettent à la prise deux clubs qui se disputent le titre de champion d’Europe.
Après un visionnage partiel des faits purement footballistique un mois plus tard, j’en ai conclu que je n’avais strictement rien raté.

Cependant, cette finale a été émaillée par de multiples incidents aux abords du Stade de France au point de déclencher une indignation à l’étranger, puis en France.

À titre personnel et en tant qu’auteur, je trouve harassant d’en parler. C’est le genre de texte qui provoque en moi des envies d’aller faire autre chose, néanmoins et malgré la fatigue que cela engendre, il faut bien apporter sa pierre à cette histoire…

Le mensonge

Fortement gênés aux entournures, le gouvernement et la sphère médiatique ont cru bon de nier les faits. La presse a orienté sa critique en désignant comme responsable de ce fiasco les forces de l’ordre et les supporteurs anglais, dédouanant ainsi, les jeunes Californiens de Saint-Denis, dans cette ténébreuse affaire. N’allez surtout pas croire que je fais de l’humour, simplement, j’adapte ma dialectique à cette biologie marxiste qui mute sans cesse. Rattraper par les multiples témoignages et les nombreuses vidéos, puis face à la levée de boucliers sur Twitter et à l’étranger, la presse a fait plus ou moins marche arrière.

Les protagonistes dans cette histoire

Après le début des faits, certains observateurs et des petites raclures sur différents forums ont tenté de jeter l’opprobre sur les supporteurs du club de rouge. Souvenez-vous du Heysel et d’Hillsborough et puis…

Les fans de Liverpool et d’Everton, n’ont jamais flirté avec le hooliganisme. Au plus fort de ce mouvement, faux nez du néolibéralisme, les deux clubs de Liverpool sont restés à l’écart de cette violence organisée par les plus hautes sphères du pouvoir et de la City. Je me suis expliqué par le passé, sur cet état de fait. 

Les supporteurs du Madrid sont pour la très grande majorité, sont issue des classes possédantes de droite et de gauche. Moralisateurs, orgueilleux, nombrilistes, nihilistes toujours habité par la classe sociale à laquelle ils appartiennent. Certains habitués de Chamartin n’ont pas hésité à débourser plus de cinq mille euros pour acquérir un ticket de match. Dépensé, autant d’argent pour un tel évènement est le fruit d’une forme de déficience mentale.

C’est donc à des bandes de jeunes d’Île de France que l’on doit ce chaos. Ces hordes d’allogènes, produit du temps immobile à plusieurs fonctions organiques, dont une est d’empêcher la lutte des classes de ressurgir dans le pays d’où son importation massive par le pouvoir, le Medef, quant aux organisations multiples affiliées à la gauche du capital, elles voient dans cette occasion, la possibilité à travers l’outil étatique et le système associatif de s’assurer des rentes, et pour l’ État, le fait de détruire un peu plus toute forme de radicalité communarde en brandissant l’antiracisme comme argument moral.

Face à son propre miroir

Autant dire que je n’éprouve aucune compassion pour l’extrême majorité des supporteurs de Liverpool, bien que harcelés dès la descente de leur train, violentés et détroussés, et je ne ressens aucune commisération pour les supporters du Madrid. Tous avaient rendez-vous avec le monde qu’ils prônent. Beaucoup ont pris en pleine figure ce qu’il contribue à répandre dans les sociétés occidentales. Le chaos !

Étranger à leur quête morbide

Par leur fan-base respectif, le Madrid et Liverpool sont des clubs emblématiques de la droite et gauche du capital. Pour une fois, moi qui suis troisième voie, je ne me suis pas senti concerné par cette représentation sociétale du monde du sport professionnel.