Dallas, la course en tête

Récemment, les médias traditionnels se sont fendus d’une information sur la valeur des différents clubs dans le monde,  info éditée par le magazine Forbes. Il apparaît que la NFL reste la ligue la plus profitable pour les propriétaires.

Malgré des résultats en dents de scie, la franchise des Dallas Cowboys a terminé 2014-15 dans le haut du tableau, à hauteur de 270 millions de dollars en termes de revenues. Ce classement oublie de préciser que la franchise texane vient de franchir le mur du son une fois de plus, les Dallas Cowboys sont estimés à plus de 4 milliards de dollars désormais. Ce résultat ne tient pas compte de la future livraison du nouveau centre d’entraînement des Cowboys édifié dans la localité de Frisch.

Dallas c’est l’histoire d’une success-story qui débute dans les années soixante. Tex Schramm un public relations et homme de terrain persuade Clint Murchison fils d’un magnat du pétrole du Texas d’investir dans cette franchise d’expansion. Dallas drivé par le coach Tom Landry et le quarterback Eddy Le Barron peine durant les trois premières saisons, mais les résultats arrivent rapidement et les Boys peuvent défier les Green Bay Packers au sommet de la NFL. 1971 est une année charnière dans l’histoire de la franchise et de la NFL. En fin de saison, les dirigeants inaugurent le Texas Stadium, une construction qui va propager le concept aréna à travers le monde bien plus tard et les Boys remportent à la nouvelle Orléans leur premier Super Bowl. Le coût de la construction du Texas Stadium est de 35M$, – 220M$ de nos jours – rien n’est trop beau pour Clint Murchison Jr, l’idée d’un  toit rétractable est cependant abandonnée pour laisser – selon l’expression consacrée – dieu regarder jouer son équipe favorite- Dwight Douglas Lewis linebacker de la franchise de Dallas.

Dallas, c’est l’équipe du Middle West. Les boys peuvent tabler sur plus de cent millions de fidèles à travers l’Amérique profonde. Dallas c’est aussi l’équipe la plus détestée par les fans des côtes Est et Ouest essentiellement. Cette formation aux accents glamour, futuriste par son stade, pelouse astroturf, bling-bling par le comportement de ses joueurs incarne paradoxalement les valeurs chrétiennes de l’Amérique profonde. Son coach Tom Landry principal artisan des triomphes de la formation texane demeure la figure de proue des Dallas Cowboys durant trois décennies, l’homme sur laquelle s’est construite toute la mystique de l’America’s Team.

Après avoir inauguré il a quelques années le tout nouveau Texas Stadium d’une valeur d’un milliard trois cents millions de dollars, Jerry Jones propriétaire des Boys depuis 1989 – qui ne fait toujours pas  l’unanimité chez la moitié des fans – s’est lancé dans un tout nouveau projet révolutionnaire. À l’image de Clint Murchison jr, Jones pense que Dallas se doit d’avoir toujours un coup d’avance sur la concurrence. Dans un avenir proche, la formation texane va s’installer dans son tout nouveau centre technique d’entraînement, un jouet d’une valeur de plus de 300M$. L’ensemble sera doté de plusieurs terrains d’entraînement, d’un stade couvert entièrement de 12 000 places partager avec une école locale, d’une grande salle pour congres, d’un hôtel de luxe de 300 chambres , d’un land complet à la gloire des Boys , de studios télé, d’un centre dédié à la médecine sportive Baylor Scott & White, des galeries avec des commerces de détail et un vaste centre de remise en forme couplée à celui des cheerleaders des Dallas Cowboys le tout en centre-ville.

La localité de Frisco est partie prenante dans le projet, bien qu’elle soit associée à la franchise de Dallas, elle a financé la plus grande partie de la réalisation du complexe. Sur les millions généré chaque année, la franchise des Dallas Cowboys percevra un pourcentage, c’est une affaire d’une nouvelle dimension clame Jerry Jones. Alors que c’est la course aux armements dans le monde du football – soccer – Dallas a pris une nouvelle fois trois à quatre décennies d’avance sur la concurrence, seule la franchise des Green Bay Packers planche sur un projet similaire, en attendent, Jerry Jones peut dormir tranquille et jouir de son gros jouet, cela fait plus de quarante ans que l’America’s team fait la course en tête et cela va encore durer….